Introduction
I. Des causes essentiellement humaines - II. De lourdes conséquences - III. Les moyens envisagés pour lutter contre la pollution
Conclusion - Bibliographie - Annexes


A) Les rejets industriels
  1. Les rejets des usines
  2. Les rejets des transports automobiles et aériens
  3. Les rejets des bateaux

B) L'agriculture, l'élevage, les déchets ménagers

C) Le non respect de l'environnement

Chaque année, la combustion de carburants fossiles, la circulation maritime, terrestre, aérienne rejette sept milliards de tonnes de carbone dans la biosphère.

De son vivant, l'homme n'a pas toujours rejeté de polluants industriels dans l'atmosphère, principalement parce qu'il n'était pas industrialisé.

A partir du milieu du XVIII ème siècle et jusqu'au début du XX ème siècle, âge d'or de l'ère industrielle en Europe, l'homme modifie inexorablement la biosphère. La Révolution Industrielle , commencée en Grande-Bretagne en 1750 et qui touche particulièrement le charbon, arrive sur le continent européen vers le milieu du XIX ème siècle. Les bassins miniers du pays de Galle, de la Ruhr en Allemagne ou du Nord en France, jusqu'alors inexploités, se couvrent de cheminées, de mines, et de fumées.

  Le charbon, combustible fossile révolutionne les conditions de vie des populations qui s'en servent comme énergie pour se chauffer, produire. Cependant, cette exploitation intense de ce combustible, composé de souffre, d'azote, de carbone modifie considérablement la structure de l'atmosphère du fait du relâchement dans l'air des particules de gaz carboniques contenues dans le charbon, resté sous terre depuis des millénaires.
Mine dans le Nord de la France au XIXème siècle
Source : revue « nos ancêtres »

Le charbon est donc utilisé dans tous les domaines pour faire marcher la machine industrielle de l'homme et favorise la naissance du rail et du chemin de fer ainsi que le navire à vapeur.

Mais au XIX ème siècle dans l'enthousiasme de se développer, d'avoir de meilleures conditions de vie ; l'homme ne se soucie que très peu des risques de la mise à l'air libre de cette énergie fossile. La pollution est même un phénomène pratiquement inconnu de la civilisation européenne étant donné qu'elle était inexistante auparavant.

A partir de 1880 la seconde Révolution industrielle, touche entre autre une nouvelle énergie fossile : le pétrole. Les bouleversements sociaux qu'entraîne la première Révolution industrielle, occasionnent une demande d'énergie fossile moins onéreuse que le charbon.

  Dès lors, des raffineries, des pipe-line, des plates-formes pétrolières maritimes apparaissent et le pétrole est autant exploité que le charbon et est tout aussi utilisé pour des besoins domestiques (lampes, chaudières…) que pour la production des usines. Avec l'industrialisation des Etats–Unis, devenus aujourd'hui le pays le plus pollueur de la planète et du Japon qui a aussi besoin de ces énergies fossiles afin de satisfaire leur croissance industrielle ; la demande en matières premières énergétiques augmente, ce qui accentue encore davantage l'exploitation des sols.
Raffinerie en Arabie Saoudite
Source : encyclopédie Encarta
   

Aujourd'hui, le pétrole est la ressource la plus exploitée. Avec lui, est fabriqué le plastique, sont construites les routes en bitume, goudron. Autrement dit, le pétrole est le pilier des sociétés industrialisées

Si le principal responsable de la pollution de la biosphère est le gaz carbonique (70%) ; de nos jours, d'autres rejets des usines comme le plomb, surtout présent dans les tuyauteries intérieures des constructions anciennes, le mercure, le méthane, le protoxyde d'azote mais aussi le rejet de détergents industriels polluent l'environnement. La concentration de méthane dans l'atmosphère a augmenté, depuis 1750, de 150%.

Tous ces rejets sont transportés dans l'atmosphère par les courants d'air chauds et les scientifiques retrouvent des particules de ces polluants dans les glaces et icebergs du pôle nord. Et même si une partie de ces gaz reste dans l'atmosphère, une autre partie est absorbée par les océans et les végétaux.

Outre les usines, les transports comme l'automobile ou l'avion polluent également l'atmosphère.

En 1880, le pétrole permet l'invention du moteur à explosion donc de la machine agricole et surtout de l'automobile qui connaît un essor important aux Etats-Unis à partir du début du XX ème siècle (en 1913, à Détroit, cœur de l'industrie automobile, 1713 véhicules sortaient des usines par an, en 1919, un million) et un peu plus tard en Europe. Avec les deux guerres mondiales, les usines d'armement demandent davantage de pétrole pour la fabrication de matériaux lourds, ce qui accroît l'exploitation de ce combustible qui a les mêmes effets que le charbon ; de relâcher dans l'atmosphère des particules de gaz carboniques. Mais là encore le souci de la pollution n'est pas la préoccupation des populations. Depuis cette production de véhicules à moteur est en constante augmentation.

Aujourd'hui, l'automobile reste le moyen de transport le plus utilisé par les populations (80% des ménages des pays industrialisés ont un véhicule) et le plus polluant car la voiture des particuliers est responsable de 50% des émissions de CO2. Il faut ajouter que la tendance actuelle, d'utiliser son véhicule pour de petits déplacements, pollue davantage que les longs trajets et l'usage excessif de la climatisation génère des surémissions de 20%. La forte utilisation des véhicules pour tous les déplacements provoque d'importants embouteillages et donne souvent lieu à des alertes à la pollution au monoxyde de carbone ou d'azote, alertes par ailleurs de plus en plus fréquentes en été puisque le vent est faible est ne disperse donc pas les gaz d'échappements des automobilistes.

A Mexico, à Tokyo ou à New York, les gaz d'échappements des voitures provoquent l'effet « smog », c'est à dire l'apparition d'une brume grisâtre renfermant des gaz toxiques au dessus des routes et des villes. Le transport automobile n'est pas le seul responsable de la pollution. En effet, le trafic aérien est une source de pollution sous estimée qui demande une importante consommation de kérosène et depuis 1990 les émissions de gaz polluants générées par l'aviation ont pratiquement doublées. Utilisé en tant qu'arme pendant la guerre, il est devenu en plus aujourd'hui un moyen de transport indispensable et difficilement remplaçable pour les grandes distances dans le transport de touristes, de marchandises à destination de tous les continents.
« Smog » dans une avenue de New York
Source : encyclopédie Encarta

Le trafic aérien mondial a progressé environ de 50% en dix ans. De nombreux aéroports ont été construits ainsi que des plates-formes multimodales comme Roissy Charles de Gaulle et Orly en France, ce qui constitue une véritable menace pour l'environnement en raison de l'intensification du trafic. Chaque année, 16000 avions relâchent dans l'atmosphère 600 millions de tonnes de gaz carbonique : des avions décollent et atterrissent sans cesse, en moyenne un toutes les minutes ou deux minutes, déversant ainsi la moitié de leur réservoir de kérosène à chaque décollage et atterrissage, polluant de ce fait encore un peu plus l'atmosphère. Et cela sur tous les aéroports du monde. Au rythme actuel, la contribution du transport aérien à la pollution de l'air doublera d'ici vingt ans et les émissions de dioxyde de carbone des avions devraient croître de 3.9% par an jusqu'en 2015.

De nos jours, le pétrole prime sur les autres ressources et est devenu le fondement de la société industrielle mais le dioxyde de carbone qu'il rejette est quant à lui la première source de pollution puisqu'il contribue pour 70% à la pollution de la biosphère.

L'industrialisation a aussi favorisé la mondialisation des échanges commerciaux entre les pays exportateurs et importateurs de matières premières comme le pétrole ou d'autres produits dangereux.

De ce fait les mers sont devenues de véritables autoroutes maritimes, sillonnées par de nombreux pondéreux et cargos chaque jour pas forcément en bon état. Le pétrole, carburant essentiel des bateaux, constitue une cause fondamentale et préoccupante de la pollution des océans à l'échelle globale. Chaque année on estime à six millions de tonnes la quantité d'hydrocarbures introduite dans les océans par l'activité humaine.


Marée noire au Japon
Source : encyclopédie Encarta

L'une des formes les plus graves de la pollution de l'eau consiste surtout en des déversements de pétrole brut dans l'environnement marin. Le trafic maritime intense des pétroliers donne donc lieu à des catastrophes pétrolières importantes : les marées noires. Les cas les plus connus sont les naufrages de grands pétroliers, comme le Torrey Canyon en 1967 (au large des côtes anglaises de Cornouailles), l'Amoco Cadiz en 1978 qui est le naufrage qui a causé le plus de dégâts sur les côtes françaises avec 220 000 tonnes de pétrole déversées dans la mer. Cependant le record en matière de marées noires est dû à la collision de deux pétroliers au large de Trinidad en 1979, l'Aegean Captain et l'Atlantic Empress, dans la mer des Antilles. Plus récemment ce sont les naufrages de l'Erika en 1999, du Prestige en 2001, qui ont causé d'importantes marées noires.

A chaque catastrophe pétrolière de ce type, le pétrole déversé remonte à plusieurs milles de l'endroit de l'accident du fait des courants marins. D'ailleurs, encore aujourd'hui, le pétrole contenu dans les cuves du Prestige se déverse, dans l'eau. Les accidents maritimes de la sorte sont nombreux et à chaque fois l'écosystème en est perturbé. Ce planisphère oblique des marées noires et catastrophes technologiques nous informe que les côtes européennes (surtout de la Manche et de l'Atlantique) restent les plus touchées par ces catastrophes notamment pour la raison que cette route maritime est la plus fréquentée.

Source : atlas mondial du développement durable

Le naufrage de ces pondéreux occasionne également une pollution métallique car le métal constituant la coque des bateaux se décompose petit à petit dans l'eau. Les pétroliers ne sont cependant pas les seuls à faire naufrage et polluer les eaux.

Les cargos transporteurs de matières dangereuses comme l'Ievoli-Sun (naufragé en 2000), les paquebots, les sous-marins ou même les bateaux de combats utilisés pendant les guerres (destroyers, bombardiers, cuirassiers…) faits d'amiante qui ont été torpillés et coulés, sont également des sources de pollution car ils mettent plusieurs dizaines d'années avant de se décomposer entièrement.

Les rejets industriels sont donc la première cause de pollution de la biosphère et les polluants sont de plus en plus présents autour de nous. Et avec l'industrialisation sans précédent des pays asiatiques comme la Chine , l'Inde, la Malaisie , la pollution risque d'augmenter tout comme l'exploitation du pétrole qui va s'intensifier. Le problème est que ces ressources ne sont pas inépuisables.

©2006 Rémy BAILLY : Spécialiste NTIC