Introduction
I. Des causes essentiellement humaines - II. De lourdes conséquences - III. Les moyens envisagés pour lutter contre la pollution
Conclusion - Bibliographie - Annexes


A) Les rejets industriels
  1. Les rejets des usines
  2. Les rejets des transports automobiles et aériens
  3. Les rejets des bateaux

B) L'agriculture, l'élevage, les déchets ménagers

C) Le non respect de l'environnement

Actuellement l'agriculture s'inscrit dans une problématique mondiale du fait d'une forte croissance démographique à laquelle les Etats doivent faire face. Liée avec l'élevage, l'agriculture est la seconde source de pollution la plus importante. Ajoutons que l'augmentation considérable des déchets domestiques ne peut qu'accroître la dégradation de la biosphère. Il est donc justifié de se demander en quoi l'agriculture et les déchets ménagers polluent l'environnement ?

Suivant la courbe de croissance de la population mondiale de 1925 à 2200 ci-après, il y avait au début du XXème siècle, environ 2 milliards d'hommes sur la Terre. La population mondiale, multipliée par quatre depuis, dépasse aujourd'hui 6 milliards et continue d'augmenter malgré la chute récente du taux d'accroissements dans certains pays. Ces chiffres sont d'une importance cruciale pour la planète, car ils sont à l'origine des problèmes écologiques qui affectent le monde actuel notamment celui de l'utilisation excessive de pesticides et la multiplication importante des déchets ménagers.

La nourriture est depuis des millénaires la préoccupation principale de l'homme. Cette évidence met donc le monde face à un problème de surcroissance démographique. Même si il est prévu que la population mondiale commence à stagner d'ici une centaine d'années, elle devrait néanmoins atteindre les 10 milliards d'individus.
Source : encyclopédie Encarta  

L'offre en ressources naturelles, surtout alimentaire ne peut plus satisfaire la demande croissante des besoins humains. En effet, avec plus de 90 millions d'habitants supplémentaire chaque année, la demande en nourriture croit de manière vertigineuse alors que l'offre de ressources ne peut plus augmenter au même rythme. Ce décalage entre l'offre et la demande entraîne donc une surexploitation du territoire arable et par suite une dégradation de la qualité des sols

L'homme a déjà commencé à appauvrir les sols. Vers 1860 Jules Vernes l'explique par le biais de l'un de ses personnages dans son œuvre Cinq semaines en ballon   : Pour le docteur Fergusson, partit pour un voyage de cinq semaines en ballon sur l'Afrique, « l'Asie est la première nourrice du monde mais que pendant quatre milles ans » En effet, l'apparition de l'agriculture en Mésopotamie favorise l'arrivée de civilisations. Les terres sont très fertiles notamment grâce au développement de l'irrigation. Mais ensuite, « les pierres ont poussés là ou poussaient les moissons du coup les enfants ont abandonnés son sein épuisé et flétri. Alors ils se sont jetés sur l'Europe jeune et puissante qui les a nourrit pendant deux milles ans. »

Pendant des siècles la civilisation européenne s'est beaucoup développée et aujourd'hui la terre perd de sa fertilité « et ses facultés destructrices diminuent chaque jour. Alors les peuples se précipitent aux nourrissantes mamelles de l'Amérique comme à une source non pas inépuisable mais encore inépuisée. Mais le sol s'épuisera pour avoir trop produit. A ce moment l'Afrique leur offrira ce qu'elle a de plus fertile mais les drainages et tout le reste l'affaibliront à son tour et après où irons les hommes pour se nourrir ? » Ce que décrit Jules Vernes dans son œuvre est peut être exact dans un sens. Cependant la surexploitation pollue mais l'écrivain n'avait pas prévu que le progrès allait également faire des « ravages » dans le domaine agricole.

Effectivement pendant un certain temps l'Homme a su faire face à se problème majeur qu'est l'appauvrissement des sols. Durant la seconde moitié du XXème siècle, deux facteurs ont permis à l'agriculture d'avoir un taux de croissance systématiquement plus élevé que la démographie donc d'éviter la défertilisation: l'irrigation et l'augmentation du rendement des cultures grâce aux engrais et aux pesticides. Or aujourd'hui, de plus en plus de ressources en eau douce, bien que les deux tiers soient consacrés à l'agriculture, sont détournés au profit des villes. Le pompage des nappes phréatiques et des cours d'eau est à son maximum.

De plus avec l'utilisation d'engrais les agriculteurs ne mettent plus leurs terres en jachère pour que le sol puisse se renouveler en matières minérales. Les pesticides, fertilisants et autres leur permettaient non seulement d'avoir un meilleur rendement et d'utiliser toutes leurs parcelles cultivables mais aussi de se débarrasser des déjections des animaux issus de l'élevage comme le lisier qui est répandu sur les champs. Celui-ci a pour caractéristique de contenir de l'azote, élément indispensable à la bonne croissance des plantes céréalières.
  Source : encyclopédie Encarta

Cet épandage a pour but, étant donné que la jachère ne se pratique plus, d'éviter l'appauvrissement des sols et de garder une certaine fertilité. Cependant ces fertilisants et pas seulement le lisier restent des produits chargés en nitrates et actuellement, le fait est qu'ils sont utilisés en trop grande quantité. Les plantes n'ont plus le temps d'absorber tous les nitrates contenus dans les produits et ceux-ci s'écoulent dans les nappes phréatiques grâce aux eaux de pluies.

La consommation d'engrais n'a cessé d'augmenter pour atteindre parfois les cent kilogrammes par hectare de terre cultivée en 1998 ; On remarque aussi que ce sont les pays riches et en voie de développement (Europe, Etats-Unis, Australie, Chine…) qui en consomment le plus : l'Afrique n'utilise qu'en général pas plus de 50 kg par hectare d'engrais alors que les pays européens en sont à plus de 100 kg par hectare.

Par ailleurs on constate aujourd'hui que l'augmentation des fertilisants et pesticides ne permet plus d'accroître les rendements alors que dans le même temps il faudrait augmenter, avant 2025, de 40% la production de céréales pour répondre aux besoins alimentaires.

Il faudrait donc plus de terres cultivables pour répondre aux besoins croissants de la population mondiale mais il n'y a quasiment plus de possibilité d'extension du domaine arable et il se restreint même à cause de l'urbanisation.

Les hommes sont donc trop nombreux pour les ressources que la terre peut leur donner. Les uns gaspillent, les autres meurs de faim. L'égalité entre le Tiers monde et les pays industrialisés joue un rôle important dans la pollution de la planète. En effet non seulement l'utilisation importante d'engrais favorise la pollution du sol mais la forte démographie mondiale provoque également une grande concentration de déchets ménagers sans précédents

Aussi paradoxal que cela puisse paraître ce sont les pays pauvres qui polluent le plus en matière de déchets ménagers. En effet n'ayant pas la possibilité de recycler ou même de regrouper les déchets dans une décharge, ceux-ci se retrouvent donc à traîner dans les rues, fouillés par les animaux errants.

Dans les pays industrialisés, l'urbanisation est propice aux déchets ménagers car de plus en plus de personnes vivent en ville. Les déchets, s'entassent dans les décharges. Cependant, certaines décharges à ciel ouvert ne sont pas forcément une bonne chose. Dans le sud de la France , une tempête a dispersé les déchets à des kilomètres autour de la décharge et de nombreux plastiques sont restés accrocher dans les arbres alentour tels des milliers d'oiseaux venus se posés sur les branches.

Chaque année les ordures ménagères sont collectées et recyclées mais, leur traitement ne croît pas à la même vitesse qu'elles. Les Etats-Unis compte en moyenne par habitant vingt tonnes d'ordures rejetées chaque année soit environ 220 millions de tonnes pour seulement la population des Etats-Unis. Quant à la production de déchets ménagers en France, elle n'excède pas un kilogramme par personne et par jour. Ces déchets domestiques, urbains, posent des problèmes quant à la protection de l'environnement.
Source : encyclopédie universalis

Actuellement la majeure partie des populations des pays industrialisés est urbaine. Les eaux usées, contenant entre autre du phosphore contenu notamment dans les lessives, provenant de la ville sont donc en constante augmentation et même si elles sont assainies dans des usines, 5% d'entre elles arrivent jusque dans les nappes phréatiques, les rivières et océans en n'étant pas passée par l'usine de traitement des eaux usées. La pollution peut résulter dans l'absence de système de traitement des eaux. Tous les pays, surtout les pays pauvres n'ont pas forcément les moyens de construire des stations d'épuration. Ainsi la ville de Mérida dans la péninsule de Yucatan au Mexique élimine la majeure partie de ses eaux usées directement dans le sol et les fissures naturelles entraînent ces eaux polluées rapidement vers les nappes phréatiques.

L'agriculture cumulée avec les déchets ménagers sont donc d'une importance élevée quant à la bonne qualité des sols, des eaux et le bien être de tous. Car comment se nourrir si la terre est infertile et comment vivre sainement si des déchets s'accumulent.

©2006 Rémy BAILLY : Spécialiste NTIC