Introduction
I. Des causes essentiellement humaines - II. De lourdes conséquences - III. Les moyens envisagés pour lutter contre la pollution
Conclusion - Bibliographie - Annexes


A) Les bouleversements climatiques

B) L'eau : un élément inquiétant

  1. La dégradation des milieux aquatiques
  2. L'élévation du niveau de la mer
C) Les êtres vivants
  1. La faune
  2. La flore
  3. L'homme

La faune est la première qui subit les conséquences des activités humaines et de la pollution qu'elles engendrent.

Les pesticides ne tuent pas que les mauvaises herbes et les insectes considérés comme nuisibles mais aussi sauterelles, grillons, scarabées, papillons et abeilles. Ces dernières notamment constitueraient une importante catastrophe si elles venaient à disparaître. Espèce pollinisatrice, son éradication empêcherait le développement des végétaux et petit à petit il n'y aurait plus de vie.

L'épandage agricole de pesticides ou herbicides ou fertilisants tue également les batraciens, hérissons, passereau, rapaces ; c'est à dire les animaux qui mangent les insectes cités précédemment, ainsi que les oiseaux nichant dans les zones agricoles comme l'alouette des champs, les hirondelles ou la perdrix grise espèces toutes en déclin.
Perdrix grise
Alouette des champs
Source : encyclopédie Encarta

Il est à constater que les pesticides, rendant par ailleurs l'agriculture de plus en plus industrialisée sont la première cause de disparitions des espèces animales. S'accumulant dans le sol, les substances nocives font disparaître les vers de terre, les fourmis pourtant agents de la fertilité même de la terre. De ce fait, moins il y a de ces insectes pour fertiliser la terre, plus les agriculteurs sont obligés de mettre des fertilisants qui détruisent de plus en plus de fourmis, vers de terre et autre animaux.

La faune terrestre n'est pas la seule touchée par les activités humaines et en particulier l'agriculture. Les poissons présents dans les cours d'eau qui bordent les cultures disparaissent eux aussi sous l'action des pesticides. Il en est de même pour les mollusques sur les bords de mers et océans à proximité de champs cultivés. Ce graphique ci-contre nous montre qu'en trente ans, dans le monde, le nombre d'espèces d'eau douce a diminué de moitié : il est passé de la base 100 en 1970 à 50 en 2000.

Source : encyclopédie universalis
La faune marine n'échappe pas non plus à la pollution. En effet l'océan ne se remet pas toujours des dégâts causés par les marées noires qui dégradent énormément l'écosystème. Lors du naufrage de l'Erika, par exemple (cela peut valoir pour d'autres cas similaires) les oursins qui vivaient dans de petits trous de roches ont tous été tués. Les oiseaux tels les mouettes, les goélands payent également une lourde tribu face à ces catastrophes humaines. Ils ont été retrouvés par dizaines, échoués et mazoutés sur les plages, victimes de la viscosité très élevée du fioul. Le nombre d'animaux tués par le naufrage de l'Erika s'élève à 150 000 individus et le retour à la normal des écosystèmes est revenu trois ans plus tard ; ce qui n'est rien comparé avec les sept ou huit ans nécessaire à la reconstitution de la faune détruite par la marée noire de l'Amoco Cadiz.

De nombreuses espèces animales sont donc menacées d'extinction face aux activités humaines de plus en plus pollueuses. Ce désastre écologique, s'il doit arriver, entraînerait une disparition progressive de la vie animale sur terre par le jeu des chaînes alimentaires et d'une absence de pollinisation par certains insectes.

La flore est tout aussi menacée que la faune. Cependant c'est la flore marine qui est la plus exposée et notamment les récifs coralliens.

Les coraux forment des édifices biologiques parmi les plus importants. Robustes, peu fragiles, ils ont survécu par le passé à nombre de perturbations environnementales. Mais tout laisse penser que cette faculté d'adaptation ne les protégera pas du stress chronique et persistant engendré par les activités humaines.

En effet suite au réchauffement climatique, les récifs coralliens deviennent translucides. Et si ce stress thermique dû à l'augmentation des températures persiste cela provoque la mort de récifs entiers.

Il faut savoir qu'à ce jour les récifs coralliens sont donc en grand danger de mort. Suivant l'histogramme ci-contre, la pollution terrestre et maritime menace les coraux mais la première constitue une menace très importante pour 10% de la flore corallienne. D'ailleurs si on observe ce planisphère des récifs coralliens menacés, la plupart se trouvent détruits à cause de la pollution notamment ceux 'Amérique centrale dans les Caraïbes, le long des côtes égyptiennes et soudanaises dans le mer rouge. Les coraux se trouvent menacés principalement par la pollution des littoraux suite aux rejets des stations touristiques (hôtels, bars, restaurants.) provoquant une turbidité de l'eau induite par ces effluents pollués.
Source: atlas mondial de l'eau

Source: atlas mondial de l'eau
 
D'autre part les mangroves du delta du Mékong, forêts littorales marines tropicales constituées de palétuviers ont été entièrement détruites du fait de l'écoulement des herbicides dans l'eau. De plus la pollution agricole qui rend les sols acides se remarque avec l'apparition au sol de plantes comme le houblon, le liseron, l'ortie. Cette pollution est même constatée dans la toundra Arctique avec l'apparition près des villages eskimos de mousse. Toutes ces plantes envahissent les sols pollués et étouffent la flore existante et forment petit à petit d'autres tapis végétaux.
Palétuvier
Source : Encyclopédie Encarta

La flore n'est donc pas énormément touchée par la pollution si ce n'est les coraux. La pollution se remarque donc principalement par l'apparition d'espèces florales et moins d'extinction.

L'homme dégrade et détruit sans aucun doue son environnement ; ce qui a des conséquences à la fois sur la faune et sur la flore. Cependant la nature ne manque pas de lui rappeler que si ses activités sont nocives pour elle, elles le sont également pour lui-même.

Les effets des activités humaines peuvent être catastrophiques à long terme. En effet, aujourd'hui l'existence même d'un lien entre pollution et mortalité n'est plus contesté. Les effets à court terme de la pollution sur la santé ont mieux cernés depuis quelques temps mais il ne faut pas négliger ceux à long terme tels que les cancers (cancer du poumon) ou les affections cardio-vasculaires.

La pollution et en particulier la pollution atmosphérique est associées à la recrudescence des pathologies respiratoires et plus précisément des crises d'asthme. Toutefois elle ne crée pas l'asthme, elle l'aggrave. D'ailleurs les médecins constatent, après chaque pic de pollution une augmentation des consultations ou des admissions à l'hôpital pour des troubles non seulement respiratoires mais aussi cardio-vasculaire. « La pollution de fond » aggrave les troubles de certaines personnes atteintes de maladies chroniques (asthme, bronchites), des jeunes enfants ou même des personnes âgées et peut avoir des conséquences sérieuses à certaines périodes comme pendant les canicules ou les chaleurs orageuses.

L'asthme peut être provoqué ou apparaître par le biais des allergies elle même en constante augmentation avec la pollution actuelle. Les lieux où l'on recense le plus d'asthmatiques et d'allergiques sont surtout les agglomérations et les régions parisiennes, lyonnaises. De plus en plus de citadins souffrent d'allergies au pollen qui mélangé aux particules de la pollution atmosphérique devient plus agressif pour les voies respiratoires.

Il n'y a pas que la pollution atmosphérique qui agit sur la santé humaine. Les pesticides ont des conséquences parfois insoupçonnées suite à des inhalations, ingestions ou contacts avec ces produits. Entre 1960 et 1970, périodes où les pesticides étaient abondamment utilisés, il a été constaté que les organes reproducteurs de l'homme et de la femme pouvaient être touchés. Stérilité ou malformation de fotus qui peut être atteint neurologiquement, souffrir de multiples allergies et d'asthme sont autant de conséquences engendrées indirectement par les pesticides. Ces produits toxiques se retrouvent également dans le lait maternel et une jeune mère désirant allaiter son enfant lui transmet dans sa nourriture ces substances qui peuvent être à l'origine de retard mental, de cancers ou d'infertilité.

De nombreuses pathologies sont en recrudescence suite au réchauffement climatique lié à la pollution, surtout dans les pays tropicaux. Cette propagation est favorisée dans ces pays par une forte humidité accompagnée d'une hausse des températures. Le moustique responsable du paludisme prolifère, la fréquence de ses repas de sang augmente, sa durée d'incubation diminue ce qui allonge sa période pendant laquelle peut transmettre la maladie aux individus. Le paludisme et d'autres maladies infectieuses comme la fièvre jaune pourraient même atteindre l'Europe et les Etats-Unis, estime l'OMS.

L'homme subit donc les conséquences de ses propres activités. Mais actuellement peu de chefs d'états, de politiciens ou même de citoyens osent se l'avouer. Ce qui, en somme est inquiétant pour l'avenir de l'humanité et de la vie sur Terre étant donné que la pollution à des conséquences sur tous les êtres vivants.

« C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas »

Victor Hugo, Carnets , éd posthume, 1954

©2006 Rémy BAILLY : Spécialiste NTIC